La question de l’incitation a toujours été la source d’un débat animé entre Israël et l’Autorité Palestinienne. Israël a publié un Index des incitations, ayant pour objet la surveillance des développements de la rhétorique anti-israélienne. Les Palestiniens, ne voulant pas être en reste, ont également produit un rapport de leur cru, dont la seconde édition a été diffusée cette semaine.
Si l’étude des incitations diverses, dans le but d’en diminuer l’étendue, dans les deux camps, constitue une tâche louable et digne d’intérêt, il s’avère par ailleurs nécessaire d’examiner le problème de plus près.
« Les manuels israéliens cultivent la haine », titre le rapport palestinien, indiquant qu’ « il est démontré que les écoles israéliennes font usage de manuels racistes ». La « preuve » se présente sous la forme de quatre exemples, trois d’entre eux extraits du manuel « Geography of the Land of Israel » (Géographie de la Terre d’Israel) (2002), retiré depuis de la liste des livres agréés par le ministère israélien de l’Education.
Le premier exemple réside dans une illustration représentant un Arabe en costume traditionnel, avec son chameau. Cette image, effectivement stéréotypée, mais qui n’incite pas vraiment à une quelconque violence, semble avoir été la cause du retrait de ce livre de la liste officielle.
Un autre exemple, cité dans le rapport palestinien, consiste en l’expression « Judée et Samarie », utilisée pour désigner la « Cisjordanie », et dont l’Autorité Palestinienne conteste l’emploi, ainsi que dans le refus des manuels de présenter Jérusalem comme un territoire palestinien.
Peut-on considérer ces deux éléments comme des « incitations à la haine » ? Jérusalem est actuellement sous contrôle israélien, et un livre de géographie précis ne saurait l’évoquer différemment. De plus, la définition hébraïque technique de la région mentionnée ci-dessus est effectivement « Judée et Samarie », et son usage ne cache aucun préjugé politique